Heureux les invitĂ©s au festin des noces de l’agneau
Normalement, dans un royaume, le mariage du fils du roi est un Ă©vĂ©nement majeur. Tout le monde est concernĂ©. Les invitĂ©s se battent pour ĂŞtre prĂ©sents. Plus aucune place n’est libre dans l’Ă©glise et on se presse pour participer au banquet. Comment imaginer que nous sommes invitĂ©s Ă un tel festin et que nous ayons autre chose Ă faire? Pourtant nous sommes bien obligĂ©s de constater qu’on ne se bouscule pas pour y participer. Les invitĂ©s n’ont pas le temps: le dimanche matin, c’est le bon moment pour faire du sport, se promener, faire la grasse matinĂ©e, surtout si on a fait la fĂŞte toute la nuit du samedi. Ainsi nous pouvons parfois prĂ©fĂ©rer nos petites affaires Ă l’invitation du Christ.
Pourtant le Roi ne se décourage pas et tout le monde est invité gratuitement aux noces de son Fils, les mauvais comme les bons. Il faut simplement porter la robe nuptiale.
Certaines familles ont des robes de baptĂŞme transmises de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Cette robe de baptĂŞme est une robe de mariage, celle de l’Alliance entre le Fils et le baptisĂ©. C’est la robe qui signifie la nouvelle humanitĂ© que nous sommes devenus une fois greffĂ©s sur le Christ. Le jour de son baptĂŞme, le nouveau baptisĂ© est invitĂ© Ă garder intact son vĂŞtement blanc, c’est Ă dire «la dignitĂ© des fils de Dieu pour la vie Ă©ternelle». C’est pourquoi rĂ©gulièrement, nous le lavons et enlevons les tâches, en venant Ă l’Eucharistie du dimanche, sans nĂ©gliger le sacrement de rĂ©conciliation. Sinon, notre robe finirait par ĂŞtre trop sale pour ĂŞtre portĂ©e et nous risquerions d’ĂŞtre jetĂ©s dehors, dans les tĂ©nèbres.
Au dĂ©but de cette semaine missionnaire mondiale, demandons au Seigneur de nous aider Ă devenir des tĂ©moins de son amour et Ă inviter tous nos frères au festin des noces de l’agneau.
Édito de Norbert Bossone, diacre permanent