Feuille paroissiale du 2ème dimanche de l’Avent
Stat cripia dum volvitur urbs
La ville tourne, la crèche demeure
La ville tourne, la crèche demeure
Le pape François a accepté jeudi la démission de Michel Aupetit, archevêque de Paris, qui avait reçu cette charge le 6 janvier 2018, jour de l’Épiphanie. Il avait alors conclu sa première homélie d’archevêque par ces mots :
« Ne regardez pas l’archevêque, contemplez le Christ ! »
première homélie de Michel Aupetit
Au terme de ses quatre années comme pasteur de notre diocèse, c’est encore cet appel qu’il nous a lancé. Tournons donc nos regards vers le seul Berger de l’Église, le seul Sauveur, notre seule espérance : le Christ Jésus qui vient !
Car « Dieu a décidé que les hautes montagnes » seraient abaissées. Ces collines et ces ravins, ce désert et ces rocailles étaient, à l’époque du prophète Baruc, l’immense étendue hostile, infranchissable, qui séparait le peuple d’Israël en exil de sa terre bien-aimée. Comment trouver le chemin du retour ? Qui pourrait le tracer, sinon Dieu, seul capable, par sa puissance créatrice, de combler les ravins et d’araser les montagnes ?
Dans ce même désert, Jean Baptiste se met à prêcher : le Seigneur vient ; nous allons pouvoir rentrer chez nous. Le salut de Dieu se profile : il vient, et sa venue nous trace le chemin du retour. Sommes-nous impuissants devant le tourbillon des événements du monde ? Ou bien le désert de notre ville, comme une grande mer tourmentée et immobile, nous empêche-t-il de nous établir en Dieu, sur sa montagne sainte, l’Église ? Alors laissons Dieu s’établir en nous, combler lui-même les ravins de nos angoisses, aplanir les montagnes de nos orgueils.
À travers ce monde qui passe, laissons-nous conduire à la crèche où le Sauveur s’offrira bientôt à nos regards. Rendons grâce pour les pasteurs que Dieu nous a donnés, confions-lui ceux qu’il nous donnera, et marchons ensemble, avec confiance, vers l’accomplissement du salut.
Édito du Père Thomas Duthilleul, vicaire