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Feuille paroissiale n° 25 du 18 juin 2023

Feuille paroissiale – 11ème dimanche du Temps Ordinaire

La moisson de Dieu et la mission des hommes

La « crise des vocations » n’est plus un secret pour personne, encore moins pour Dieu. Déjà en Galilée, il y a deux mille ans, les bergers étaient rares et les ouvriers peu nombreux. Sorti pour semer, le Semeur sait que les mains manqueront au jour de la moisson. Pourtant il sème. Le Pasteur sait que les bergers qu’il appelle sont des pécheurs. Pourtant il leur confie son troupeau. Les jours passent et les brebis sont toujours plus « désemparées et abattues ». Que faire, Seigneur ?

Comme la foule, se laisser prendre en pitié par le bon berger. Abandonné de tous, sur la croix, le Seigneur connaît, dans sa chair humaine, la tristesse des brebis égarées. Dans sa compassion et par sa passion, il donne sa vie pour le salut des hommes et intercède auprès du Père, pour qu’il les garde du Mauvais. Le bon pasteur est avec nous « tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Qui nous séparera de lui ?

Comme les disciples, prier le maître d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Le Seigneur ne demande pas à ses disciples de recruter des volontaires, encore moins de s’envoyer eux-mêmes en mission, mais de prier. La moisson et la mission viennent de Dieu. C’est lui qui, après avoir semé, envoie des ouvriers récolter les fruits mûrs qui tombent de l’arbre de la croix, où le Christ donne sa vie en nourriture pour la multitude.

Comme les Douze, se rendre disponible à l’appel du Christ et à son envoi en mission. Les disciples n’ont pas commencé à prier que le Seigneur envoie déjà ses premiers ouvriers ! Non seulement Dieu ordonne ce qu’il veut, mais il donne aussitôt ce qu’il ordonne : des pasteurs selon son cœur, envoyés sur les places et dans les rues pour inviter les hommes à son festin.

Dieu ne suscite pas des vocations parce qu’il en manque. Dieu, qui ne veut pas nous sauver sans nous, appelle chaque homme et chaque femme à participer d’une façon singulière à son œuvre. Bonne nouvelle : aujourd’hui comme il y a deux mille ans, la moisson est abondante et les brebis ont faim de vérité et soif de justice. Le maître est là et il nous appelle !

Augustin Talbourdel, séminariste
Coloc Saint-Ambroise

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